La peur... la peur de mourir...

Quel était donc ce bruit? Un bruit étrange, ressemblant à un picossement. Il sentit sa peau à une certaine endroit picoté. Olivier ouvra péniblement les yeux. Où était-il? Il avait le goût de sang dans sa bouche. Était-il encore dans un cauchemar? Pourtant il sentit le plancher froid sur sa joue brûlante. Ses membres étaient tous enlourdis. Il sentit ses poignets dans son dos, ils lui faisaient mal, très mal. Mais le picossement continuait dans son cou. Ses yeux gris se refermèrent pendant quelques instants. Mais les picossement ne s'arrêtaient pas, même des petit gazouillit s'ajoutèrent. IL reconnut se langage, Borend... Son balbuzard à queue rousse essayait de le reveiller. Lui aussi siffla quelques notes. Il lui disait «Aller! Aide-moi à ôter ses liens! » L'oiseau l'obéit. Puis après quelques minutes, ses liens défaits, Olivier se redressant lentement, il avait une grosse migraine. Ses poignets le firent souffrir, mais il ne fallait pas s'atarder à cela. Mais pendant quelques secondes il regarda le décor. Et vit non loin de là son frère ou père qui lui aussi était attaché. Il paniqua. Où étaient-ils? Il défit les liens à ses chevilles. Il se leva, mais ses chevilles aussi le firent souffrir, il manque de tomber de deux à trois fois à terre. Puis accourut vers Hitte.

« Grote broer !! Grote broer¹ » Cria-t-il.

Pourquoi ne se réveillait-il pas? Paniquant toujours, Olivier le secoua. Mais rien ne le fit pour se réveiller. Était-il... Non! Impossible pas son Hitte! Pas son frère! Il retena ses larmes. Borend, son oiseau, picossa doucement la joue de Hitte. Puis celui-ci battit des paupirères. Il regarda Olvier et afficha un faible sourire. Sans plus tarder, le jeune mutant défit les liens qui tenaient son frère adoptif. Hitte se leva et se frotta doucement ses poignets et ses chevilles. *Alors c'est ça Tnatum?* pensa Hitte. Il se souvien d'avoir eu une lettre, on l'avait engagé en étant comme soit psychologue ou professeur. Mais il ne pensait pas qu'Olivier son jeune protégé serait ici... Il soupira. Puis lança un autre sourire pour rassurer son Olivier. Alors le jeune adolescent se lança au cou de Hitte.

« Ik heb voor toi gevreesd³ » S'exclama-t-il au bord de pleurer.

Hitte soupira, il parlait encore dans sa langue maternelle, avec lui, il voulait qu'il parle français, car cela allait comme le pratiquer. Hitte fronça les sourcils et repoussa doucement Olivier.

« Combien de fois devrais-je te le répeter? Parle français! À force, tu vas être bon! » Ordonna le jeune homme.

Olivier eu hont et baissa la tête. Il avait encore désobéit à son père ou frère adoptif! Il soupira de découragement. Il ne parlait pas à perfection le français, mais si Hitte l'obligeait, alors c'était sûrement pour une bonne raison. Alors il s'efforça à lui faire un sourire.

« Diep bedroeftª... Désolé! Je ne v ..voulais pas di..dire cela! » S'excusa-t-il.

C'était drôle d'entendre Olivier parler français, il avait vraiment un accent, mais cela lui donnait un certain charme. Olivier se leva et Borend s'envola pour se poser sur son épaule tout en sifflant. Olivier lui répondit tout joyeusement. Hitte se leva et alla vers une chaise et s'asseoit. Il regarda le décor, cela n'était pas très accueillant... Puis il se rappella que quelqu'un devait venir les accueillir, mais surtout il voulait parler à cette personne seule à seule, donc, Olivier ne devra pas s'en mêler.

« Kleine broer°! Va m'attendre plus loin là-bas j'ai affaire ok? » Dit-il sur un ton autoritaire.

C'était plus qu'un ordre qu'une question, alors Olivier ne répliqua pas. Il alla s'asseoir plus loin et joua avec sa rapace. Il adorait Borend! Il s'amusa à le laisser lisser ses cheveux. Hitte regarda l'entrer. Il attendit, puis après un bon dix minutes, une personne rentra dans la salle. Enfin, il pourra s'entretenir avec elle, pour voir ce qu'il allait faire de Olivier.

¹ Grand frère!
³ J'ai eu peur pour toi!
ª Désolé!
° Petit frère!

Celui aux cheveux gris serait Olivier. L’autre, Hitte. Ce n’était pas bien difficile à retenir, mais Elizabeth ne souhaitait pas oublier cela et mélanger les deux personnes. Elle passerait vraiment pour une folle. Pour une fois qu’elle ne se sentait pas vraiment arrogante, elle allait en profiter pour ne pas faire de bêtises. Elle avait emmené Garry avec elle, au cas où. Elle avait un retard d’à peu près de dix minutes en entrant dans la salle, mais bon. Elle avait eu une petite conversation avec une infirmière… S’adressant à celui qui devait être Hitte, elle eut un sourire gêné :

« Désolée pour le retard, quelqu’un voulait me parler… Je ne vous ai pas trop fait attendre? J’imagine que vous êtes Hitte? Et que lui, là-bas, c’est Olivier? »

Elle déposa Garry par terre. Celui-ci, se dirigea lentement vers Olivier et Borend. Il fixait l’oiseau avec ses grands yeux verts remplient de curiosité. Elizabeth l’observa un moment avant de sourire. Il marchait de mieux en mieux! Fière de son petit homme, elle reporta son attention sur Hitte. Il avait été engagé ici. Détail à ne pas oublier… Olivier, par contre, servirait d’expérience. Enfin! Ça pourrait être pire. Tous deux n’avaient pas été séparés, c’était déjà très bien.

« Je suis Elizabeth Morrisson. C’est moi qui suis en charge des accueils à Tnatum. Avez-vous des questions? »

Du coin de l’œil, même si son attention était sur l’homme, elle guettait Garry, prête à réagir s’il y avait quoi que se soit. Cet oiseau était mieux de ne pas faire de mal à son bébé… ou encore cet Olivier… il le regretterait horriblement, il pouvait en être certain.

[Désolée, c’est court…]

Hitte regarda toujours la jeune femme aux cheveux blonds et aux grand yeux verts d'émeraude. Il ne sourit pas, enfin, on pouvait pas vraiment voir s'il sourait à cause du foulard qui cachait en dessous de son nez, bref, sa bouche et son menton et surtout son cou. Mais ce qui semblait bizarre, aucun son ne semblèrent s'etouffer à cause du foulard, même on pouvait très bien entendre ses paroles. Olivier avait tourné sa tête vers la nouvelle arrivante *Mais qu'est-ce qui se passe? Et où sommes-nous?* Se demanda le jeune garçon aux cheveux gris. Il n'aimais pas vraiment cela, mais bon, puisque Hitte était ici, alors vaut mieux rester ici. Mais il retourna sa tête et continua à s'amuser avec Borend.

« Non, c'est correcte. » Dit-il derrière son foulard. « Oui je suis bien Hitte et lui est Olivier. »

Quand l'adolescent entendit son prénom, il tourna de nouveau sa tête et lança un petit sourire gêné à la nouvelle. Mais il se demandait comment savait-elle nos noms? Étrange comme endroit, vraiment étrange... Mais il vit le petit garçon aux cheveux bruns s'avancer vers eux et surtout il admirait sûrement la beauté de Borend. L'oiseau regarda avec curiosité, il se demandait si c'était un ennemie ou un ami. Olivier lui siffla quelques notes voulant dire « Inquiet-toi pas! C'est un gentil! Un ami! » Alors Borend se tenue tranquille, mais observait toujours du coin de son oeil le petit Garry. Pendant ce temps, vers Hitte. Celui-ci ce leva, mais ne répondit pas à la question d'Élizabeth. Il entraîna à l'écart Élizabeht, il voulait lui parler seule à seule.

« Non, aucune question, mais je crains que cela soit une erreure qu'ils aient emmenés Olivier... » Lâcha-t-il durement. « J'ai peur pour lui... Il a eu une enfance très difficile... Le pauvre.. »

Il se tut, il regarda les enfants s'ils écoutaient leur conversation. Non, ils s'amusaient à regarder Borend faire des prouesses et tout cela. Il soupira, il devrait avertir Élizabeth, au sinon, cela serait fatale... Hitte était très inquiet pour son jeune fils ou frère adoptif... Il était père, mais en même temps son frère, enfin, c'était dur à comprendre. Il se gratta le derrière de la tête.

« Le jeune fait beaucoup de cauchemar, il a le povoir de voir le passé des autres, le présent et même le futur, il peut même le changer, enfin. Dans ses cauchemars il voit son propre passé. Car à cinq ans, il eu un trou de mémoire, il ne se rappelle même pas de sa famille. Il dut vivre dans une orphelinat. Personne ne l'acceptait... Il se faisait battre par les autres... En plus on l'enfermait très souvent, il avait même pensé à se laisser mourir, il le fit deux fois, mais on lui en empêchait... Depuis que je l'ai adopté il sentit une lueur d'espoire pour sa vie... »

Il se tut, reprit sa respiration et regarda Olivier puis ensuite posa son regard sur Élizabeth. Mais il continua.

« Dans ses cauchemars, il voyait sa famille et toutes ses horreurs, je lui disait que c'était faux, mais c'était vraies... » Souffla-t-il avec une lueur de tristesse dans ses yeux. « Quand il avait deux ans, sa mère devena folle et battait sa soeur et lui. Quant à son père, il devena pédophile et viola sa soeur, mais plus souvent Olivier. Mais sa soeur prit de la drogue à l'âge de dix ans... Son père le viola trois fois, et la troisième fois, fut très fatale... Il était allé trop loin. Olivier a tué sa propre mère et sa soeur. Son père lui était un mutant. Un soir, il arriva dans la chambre de son fils avec un bâton de baseball et le frappa sur la tempe. Et ce fut comme cela, qu'il perdit la mémoire, mais aussi, il vit son père se tuer avec un revolver qui pointa sur sa tête... Le pauvre avait tout vu en rêve... »

Plus loin, Olivier comprit une ou deux fois son nom, il regarda Hitte, il était triste, pourquoi? Avait-il fait quelque chsoe de mal? Il se mordit la lèvre, mais tourna vite la tête pour pas que Hitte le voit. Il continua à s'amuser avec Borend et le petit garçon à Élizabeth. Mais bon revenon à Hitte. Il était très triste pour son jeune adolescent. Il venait à peine de goutter à la liberté qu'on allait bientôt l'enfermer... Et surtout il allait servir comme expérience.

« Aussi vers l'âge de quatorze ans, son professeur de Géographie le viola... Ce fut après cela qu'il voulut mourir... Mais bon, j'ai sut qu'il y avait des violeurs ici... Pauvre lui, il va sûrement se laisser faire et surtout il encore sombrer dans le désespoire. Il va se dire dans sa tête que son corps ne sert qu'aux expériences... Seulement ça.. Mais, quand il va apprendre que c'est lui qui a tué sa mère et sa soeur... »

Hitte se passa la main dans ses cheveux bruns sombre. Ilaurait aimé aidé son proétégé! Mais comment? Il ne sera pas toujours là pour lui! il faudrait qu'il se trouve un nouvel ami... Quelqu'un avec qui il pourrait bien s'entendre. De nouveau, il soupira.

« Il va se laissé mourir pour de bon, en apprenant tout cela... » Lâcha-t-il dans un seul souffle remplit de tristesse.

Bien, elle ne s’était pas trompée. Elizabeth sourit faiblement, contente de ne pas avoir oublié qui était qui… Nathaniel serait content. Ce n’était pas grand chose, mais compte tenu de l’état de la mémoire de la jeune femme, c’était très bien qu’elle ait retenu cela. Elle sourit à Olivier. Il ne semblait pas bien vieux, mais il avait un air sympathique. Enfin, il devait être assez gentil, puisque Garry ne pleurait pas et se dirigeait vers celui-ci tout en observant l’oiseau. ** Ça ne m’étonnerait pas qu’il tombe parce qu’il a les yeux fixés sur cette bête. ** songea-t-elle, retenant un rire. Elle était si fière de son fils, mais bon sang qu’il tombait encore si facilement! Une distraction et il pouvait tomber… Enfin, ça finirait par venir. L’enfant s’était assit non loin d’Olivier et il observait l’oiseau. Il restait bien sage.
Elizabeth s’était laissée entraîner un peu à l’écart. Hitte voulait probablement éviter qu’Olivier entende tout ce qu’il voulait lui dire ou lui demander.

« Je ne pense pas… que se soit une erreur… Olivier est Mutant, lui aussi, mais d’une part, on ne vous a pas séparé de lui. C’est bien… et c’est surtout rare que ce genre de chose arrive. C’est la première fois que je vois cela, en fait. »

Avoir peur pour Olivier? Oui, il y avait de quoi avoir peur pour lui… en fait, il était une expérience et non un membre du personnel comme Hitte. Le poste était… différent… terriblement différent.
La jeune femme écouta calmement tout ce que le nouvel employé avait à dire, sans ajouter un seul commentaire, sans le couper et sans le questionner. Alors… Olivier était un jeune homme amnésique qui avait déjà été violé et battu. Ce n’était pas le genre de vie bien amusante, certes, mais Olivier n’était pas le seul à avoir eu un horrible passé.

« Ne lui dite pas, alors qu’il a tué ces deux personnes… enfin, pour le moment, du moins. » murmura-t-elle, avant d’ajouter : « Néanmoins, pour les violeurs, je ne peux pas faire grand chose… Il n’y en a pas beaucoup et personnellement, je ne me suis jamais fait violer par l’un d’eux, mais si Olivier venait qu’à avoir des problèmes avec ceux-ci, je ferai tout ce que je peux pour l’aider. Il n’aura qu’à appeler Nathaniel. Il n’a qu’à penser à Nathaniel et se dire qu’il a besoin d’aide. Nathaniel me préviendra. C’est le mieux que je puisse faire pour lui donner un coup de main si je ne suis pas dans le coin, mais encore-là, je ne peux rien vous promettre. J’ai beau accueillir les Mutants et les membres du personnel, mais je ne fais partie que du secteur A. Mes droits sont limités… »

Elle ne laisserait pas le nouvel arrivant Mutant se laisser mourir et se laisser violer sans réagir. Elle entendait Garry rire, apparemment amusé par l’oiseau. Lui jetant un rapide coup d’œil, elle constata qu’il s’était assit, à présent, tout près d’Olivier. La jeune mère sourit.

« Je pense que mon fils aime bien Olivier. Enfin… » elle reporta son attention sur Hitte : « Je ne laisserai pas se laisser mourir. Je peux garder un œil sur lui si cela peut vous rassurer.
Avez-vous d’autres questions ou autre chose qui vous inquiète? »

Le seul problème, pour le moment, se serait d’annoncer à Olivier qu’il venait d’avoir le statut d’expérience… Elle espérait qu’il le prendrait assez bien. Elizabeth ne voulait pas vraiment le peiner ou lui faire peur.

« Mais j’ai un peu peur de sa réaction quand il saura la raison de sa présence ici… Bien des Mutants se sont enragés au point de me blesser assez gravement, d’autres se sont effondrer en larmes, pour certains c’était une délivrance, etc. J’ai vu de tout, ici… Mais pour lui, j’ai peur de déjà le déprimer… » confia-t-elle, jetant un regard à Olivier et à son fils.

Hitte regarda le sourire d'amusement d'Élizabeth, il ne savait pas pourquoi elle sourait et il regarda dans la direction qu'elle regardait. Ah ok, il comprit, elle regarda son enfant avec amusement. Il ne broncha pas, il regarda Olivier, il s'amusait bien avec Borend et Garry. Au moins, il était de bonne humeur. Ce n'était pas une erreur? Mais pourtant dans sa lettre, on lui avait dit qu'on allait venir le chercher lui et non Olivier et comment savaient-ils que Olivier était un mutant? C'était étrange, cette pensée l,ui donna la nausé, mais il secoua la tête pour reprendre ses esprits. Il se gratte la tête, cela voulait signifier qu'il réfléchissait. Il voulait trouver des réponses à ses questions, mais aucune ne lui venait à l'esprit non rien. C'était decevant.

« Pourtant, dans ma lettre ils n'ont pas parlé d'Olivier... » Lâche-t-il songeur.

Cela allait être tout un défi pour dire à Olivier qu'il était une personne servant juste aux expériences. Il allait soit tout détuire, enfin, simple expression, mais il allait tuer tout scientifique qui voudra l'étudier. Ou, il allait se laisser faire et surtout se tuer... C'était les deux seules actions qu'Olivier allait faire, mais il préférait qu'Olivier se fasse des amis pour pas sombrer encore dans les ténèbres. De toute façon il allait sûrement se faire des amis puisqu'ici il y avait juste des mutants, des personnes comme lui. Il soupira et écouta de nouveau Élizabeth. Mais un our au l'autre il devra lui dire... Au sinon, imaginez s'il l'apprend par lui-même. Il allait se tuer c'était sûr! Mais il fut contente d'appendre qui y avait très peu de violeur. Au moins, il n'allait pas en voir souvent... Aussi c'était rassurant de savoir que Élizabeth pourrait l'aider et surtout que si Olivier avait besoin d'aider il pourrait contacter Nathaniel un autre des fils à Élizabeth.

« M'ouais, un jour ou l'autre il doit le savoir... » Finit-il par dire. «Et merci beaucoup. Au fait, les endroit où vous pourriez le retrouver est souvent dans le parc, bibliothèque ou sa chambre, les seules où vous pourriez le voir... À moins qu'il ait voir ailleurs, mais bon. »

Plus loin, Olivier s'amusait encore avec Garry, et son oiseau Borend. Borend signifiait en Hollandais "Perçant" car les balbuzards avaient une vue perçante un peu comme l'aigle. Olivier appréciait bien la compagnie du jeune bambin. C'était la première fois qu'il en voyait un... Oui, il ne voyait presque rien de se monde. Toujours enfermé dans sa chambre à ne rien faire, seulement prier, pour que Dieu lui vienne en aide. Même Borend aimait la compagnie du jeune Garry, il aimait bien sa gentillesse. Puis Hitte sourit faiblement. Il se disait que c'était rare de voir Olivier heureux, mais cela allait cesser aujourd'hui. Il lança un regard surpris, des mutants l'avaient blessés gravement! Alors là, il fallait êter prudent.

« Non laisser faire... je vais lui annoncer moi-même je ne veux pas qu'il croit que cela et de votre faute, mais plutôt de la mienne. » Soupira-t-il
déçu. « Olivier vien ici! »

Olivier se raidit, avait-il fait quelque de mal? Il se leva tranquillement laissant le temps à Borend d'embarquer sur son épaule. Il prit par la main le petit Garry et l'emmena à Élizabeth. Hitte le tassa un peu, mais les autres pouvaient l'entendre pareille. Aller le bout le plus dur. Une chose qu'Olivier allait prendre cela mal. Très mal.

« Ici, nous sommes à Tnatum, un endroit pour les mutants. Je suis ici entant que membres du peronnel, mais toi... C'est autre chose. Tu vas servire comme... Sujet d'expérience... » Souffla-t-il tristement.

Olivier en croyait pas! Il allait servire comme expérience? Son corps? Il allait être de nouveau enfermé en plus! Non! Ce n'était pas possible! Il avait à peine goûté à la liberté! Quelques larmes coula sur ses joues.

« Niet! Gezegd mij dat het niet de waarheid is! Jij gaat me opgeven als mijn ouders? Jij wil mijn dode?¹ » Cracha le jeune adolescent à son visage.

Hitte resta paisible, il s'attendait à cela. Il savait qu'Olivier allait dire cela. Il avait comment dire tout prévu? Il soupira de découragement. Pour le jeune mutant lui, pleurait en silence, de nouveau enfermé, encore... Comme toujours! Hitte voulut le bras dans ses bras, mais Olivier recula.

« Niet! Treft zich niet!³ » Cria Olivier désespéré. « Verrader° »

Hitte fut bouche bée, comment osait-il le traiter de la sorte? Non, mais là il avait dépassé les bordes! Hitte le frappe, enfin c'était une gifle plutôt. Il l'avait gifflé. Olivier mit sa main sur sa joue brûlante et rouge. Il regarda son frère adoptif surprit.

¹Non! Dit-moi que ce n'est pas la vérité! Tu vas m'abandonner comme mes parents? Tu veux ma mort?
³ Non! Ne me touche pas!
° Traître!

Non, aucune erreur. Elizabeth le savait. Elle avait même pu lire le dossier du jeune Olivier avant de venir ici. Si Hitte s’obstinait à croire que c’était une erreur, elle le lui montrerait. Il n’y avait jamais d’erreurs à Tnatum. De plus, Olivier était ici parce qu’il était Mutant. S’il avait été Humain, on l’aurait laissé là-bas, chez lui, chez Hitte. D’après ce qu’elle avait pu lire, en fait, Hitte jouait autant le rôle du père que du frère avec Olivier. C’était bizarre! En fait, c’était la première fois qu’Elizabeth pouvait se dire qu’elle venait de parler à un homme qui est père.

« Ils n’ont rien dit parce qu’ils savent que vous tenez beaucoup à Olivier. Les auriez-vous laissés l’emmener sans rien tenter, autrement? J’en doute. Comptez-vous seulement chanceux de toujours l’avoir avec vous. »

Elle sourit faiblement à Hitte pour le rassurer. Olivier aurait quand même une belle vie, ici. Elizabeth veillerait à ce que personne ne le batte ou ne le viole. Au moindre problème, il pourrait venir la voir. Elle aimait bien Olivier. Il semblait sympathique, bien que peut-être un peu dépressif d’après ce que lui disait Hitte.

« Ce n’est rien, c’est tout à fait normal. Le parc, la bibliothèque et sa chambre? D’accord. De mon côté, je traîne pratiquement toujours dans le sous-sol depuis… depuis… euh… Je ne sais plus, j’ai oublié… Enfin, je suis souvent non loin dans les sous-sols en cas de besoin. »

** Depuis combien de temps suis-je ici? Je ne sais même plus à quand date l’arrivée de Ki… Il faudra que je demande aux scientifiques… Je n’avais pas remarqué que j’avais oublié cela… Depuis quand ai-je oublié? ** songea-t-elle, les sourcils froncer. Elle soupira, se demandant si un jour, sa mémoire finirait par lui revenir. « Pratiquement impossible » avait dit un jour un scientifique qui observait le l’état de la mémoire de la Mutante à l’aide d’un appareil. Elle espérait de tout cœur qu’il se trompe, même si elle était, au fond, du même avis que ce scientifique. Elle voulait seulement se donner la chance de croire que c’était peut-être possible.
Hitte parla de nouveau, annonçant qu’il dirait lui-même à Olivier ce qu’Elizabeth aurait dû dire à celui-ci. Elle ouvrit la bouche pour protester, mais aucun son n’en sortit. Pourtant, un de plus ou de moins qui croirait que tout est de sa faute, ça ne changerait pas grand chose, outre petite une blessure ou deux. Le Mutant et son fils approchèrent. La jeune mère reprit son enfant dans ses bras. Il se faisait drôlement lourd avec le temps!

La réaction du Mutant fut moins violente que ce qu’elle aurait cru, mais ça ne semblait pas être bien plaisait, ce qu’il disait. Elizabeth ne comprenait qu’un ou deux mots, sans plus et encore, il fallait qu’elle en devine le sens. Olivier parlait un peu français, elle le savait, mais elle le comprenait ; c’était plus simple de s’exprimer dans sa propre langue. La jeune femme soupira au même moment où Garry se mit à pleurer. Ce n’était pas bon signe. Elizabeth fronça les sourcils et mit le bébé dans les bras de Hitte :

« Tenez-le un moment, vous voulez bien? »

Puis, elle s’approcha doucement d’Olivier pour lui adresser la parole :

« Je ne comprends pas tout ce que tu dis dans ta langue, mais je sais que tu me comprends. Ne rejette pas la faute sur Hitte, d’accord? Normalement… c’est moi qui doit annoncer ce qu’il t’a dit. Je comprends que tu puisses être en colère ou triste, mais ne lui en veut pas. Ce n’est pas de sa faute. Il ne savait qu’on viendrait aussi te chercher. Moi aussi, je suis une Mutante… un sujet d’expérience, comme toi. Je n’en suis pas malheureuse pour autant. Ce n’est pas si horrible que cela, ici, à Tnatum. On a quand même beaucoup de liberté. Et puis Hitte et moi, nous sommes là pour toi. Si tu as besoin d’aide pour quoi que se soit, viens trouver l’un de nous deux. »

Puis, elle se tourna vers Hitte : « Et vous, évitez de le gifler à l’avenir… Ça ne fait pas très joli de se promener avec une trace de main sur la joue. »

Elizabeth sourit à Hitte. Elle lui avait parlé gentiment, sans aucune arrogance, tout comme elle l’avait fait pour Olivier. Puis, elle revint près de l’employer et lui reprit Garry qui continuait de pleurer, mais cette fois, plus faiblement.