Chambre de Nero (Elizabeth)

Il suivit les indications qu'Elizabeth lui avait donné pour monter à l'étage des chambres du secteur B. Ensuite, Nero se prommena dans le couloir afin de trouver une chambre. Ce fut au bout de celui-ci qu'il en trouva une innocupée. Il y entra, déposant ses vêtements sur le pied de son lit. Nero s'y laissa tomber, pensant aux évènements qui étaient arrivés depuis son arrivée ici. Nero était en amour avec Elizabeth! Voilà pourquoi il se sentait obligé de la défendre, de l'aider, de la faire rougir pardis! Il l'aimait, mais une question lui revenait en tête: avait-elle un maris? Et lui, il avait déjà Méa. Que ferait-il? Nero ne trouva qu'une méthode; utiliser son collier. Il se releva et s'assit sur le lit. Il prit ensuite son collier par la main droite, comme il devait le faire, et tenta de communiquer avec Méa.

**Méa, tu m'entends? C'est moi, Nero.**

Aucune réponse. Il tenta plusieurs fois d'entrer en communication avec elle, mais rien ne fit. Il su aussitôt la raison pourquoi. Tout cet établissement était différent de chez lui. Il n'arrivait pas à communiquer avec Méa alors que seulement la mort pouvait les séparer. Il comprit que ses kidnapeurs avaient fait un retour dans le passé pour l'enlever. Alors Méa était morte. Lix et Ultimate aussi. Seul les dieux pouvaient réssucité un mort, mais il ne fit aucune demande. Pourquoi vivre dans un monde qui n'existait plus? Durant tout son état de communication, il n'avait pas entendu les quelques coups donné à la porte, ni la personne qui l'avait ouverte et qui était entré.

Elizabeth avait dormi quelques minutes avec Garry avant que l’on vienne la réveiller pour lui injecter le produit qui accélérait sa grossesse. Elle se sentait déjà mieux. Puis, veillant à ce que Warren surveille bien son fils et le bébé tigre, la jeune femme sortit de sa chambre. Elle voulait se promener un peu, se changer les idées, etc. Elle ne cessait de songer à tout ce qu’avait fait Nero à l’accueil. Elle monta jusqu’aux chambres du secteur B, espérant y trouver Nathy pour lui annoncer la bonne nouvelle à propos du tigre. Il serait content et peut-être qu’elle pourrait dormir avec lui, cette nuit. Elle s’ennuyant un peu de Nathaniel. Il passait son temps à lire des livres avec Lyra. Oh, bien entendu, cela ne dérangeait pas la jeune mère, puisqu’elle savait que Nathy aimait Lyra au même titre que lui-même l’aimait, mais quand même.

**Méa, tu m'entends? C'est moi, Nero.**

Méa? Nero? Alors c’était ici, la chambre de Nero… Elizabeth pouvait peut-être lui faire une petite visite. Elle ne savait plus où se trouvait la chambre de Lyra et Nathy, de toute façon. Elle cogna, mais personne ne répondit. Au bout de quelques minutes, elle entra. Refermant doucement la porte derrière elle, la jeune femme s’approcha du Mutant. Il semblait… tellement concentré!

« Nero? Est-ce que ça va? Je passais dans le couloir et j’ai capté tes pensées… » Qui était cette Méa? Ça l’intriguait. « Désolée si c’était indiscret, je n’ai pas fait exprès. Euh… et comme tu ne me répondais quand je frappais à la porte de ta chambre… eh bien je suis entrée, je m’inquiétais… »

Lorsqu'Elizabeth entra dans la chambre, Nero ne l'avait pas entendu. Il avait les yeux fermé et était en train de faire une croix sur son passé. Ce ne fut que lorsqu'elle lui demanda si tout allait, qu'il ouvrit les yeux, d'un bleu turquoise et vif, et qu'il sursauta un peu. Il s'attendait à ce qu'elle soit dans sa chambre jusqu'au lendemain pour dormir. Elle avait capté ses pensées? Mais c'était impossible... Ce colier, son colier, ne le reliait que lui et Méa qui en possédait un pareil. Cela leur permettaient de communiquer sans que leur ennemis ne les entendent. Par contre, elle était morte, donc il se pourrait que le colier ai perdu ses pouvoirs...

- Ce n'ai rien. J'essayais seulement d'entrer en contact avec ma petite-amie, Méa. Je sais que ça peut paraître étrange comme question, mais en qu'elle année sommes-nous?

C'est vrai que sa question pouvait paraître étrange, mais elle menait à une conclusion. Dans son monde, ils étaient à l'année 1880. Pour que Nero soit sur que Méa était morte, il lui fallait simplement l'année de se moment.

Nero avait sursauté, ce qui fit légèrement rire Elizabeth qui vint s’asseoir près de Nero. Elle avait peut-être plus de forces, mais cela ne voulait pas dire qu’elle devait les dépenser dès maintenant.

« Excuse-moi si je t’ai fait peur. » lui dit-elle, un petit sourire sur le visage.

Méa était donc sa petite amie?! Il n’avait vraiment pas de chance de se retrouver ici… le collier venait-il d’elle? Était-ce à cause d’elle que Nero avait semblé si triste à l’accueil? Probablement. Enfin, tout s’expliquait plus clairement à présent. L’année?

« Euh… attends un peu, il faut que je compte… »

Puis, elle se mit à marmonner et compter sur ses doigts. Elle avait été enlevée, à peu près, en 1998, à ses 12 ans. Plus neuf années d’emprisonnement ici… ça fait… 2007. À peu près en 2007, alors. Wow… il s’en était passé du temps depuis sa capture!

« Nous sommes… à peu près, en 2007. Je ne suis pas certaine, par contre… il faudrait que je demande à quelqu’un d’arriver récemment… J’ai perdu le décompte des années, depuis que je suis ici. Mais… pourquoi cette question? »

2007 ? Dans son pays, il en était seulement à 1880... Alors, il s'était écoulé 127 ans depuis son enlèvement... Nero en était désormais certain. Méa était morte ainsi que tout ce qu'il a mit sur pied et défendu comme un diable avait disparu. Bizarrement, il ne ressentait rien au fait d'avoir perdu sa douce. En réalité, et il en était certain, elle ne l'avait jamais aimé. Pourquoi, alors, ne s'était-elle pas réveillé lorsqu'il s'est débattu contre ces mutants? Elle ne l'avait jamais aidé lorsqu'il revenait en piteux état de ses soit-disantes missions à travers le continent. Elle ne l'avait jamais embrassé lorsqu'il revenait vainceur d'un combat, ni même serré dans ses bras. Finallement, Méa ne l'avait enchanté seulement pour qu'il sauve le royaume qu'elle et son frère étaient devenus incapable de contrôler. Il n'avait été que son jouet. Jamais, s'il en aurait la chance, il ne lui pardonnerais. Il devait maintenant vivre une nouvelle vie et il en comptait bien! Lorsqu'Elizabeth lui demanda pour qu'elle raison il lui avait demandé l'année, Nero lui répondit aimablement:

- Lorsque j'ai été enlevé pour débarquer ici, nous étions en 1880. Ça explique le fait que tout ici diffère de chez moi. En réalité, j'ai vécu il y a 127 ans, alors mon monde, évidement, n'existe plus. J'ai perdu tout ce qui était cher à mes yeux ainsi que celle que j'appelais ma "petite-amie". De toute façon, elle m'a joué dans le dos, donc je n'ai plus de raison de porter ce colier qui me permettait de garder mon calme en lui parlant...

Sur ces mots, Nero enleva sa croix. Il continua:

- Elle vous ira mieux qu'à moi...

Il la prit et la mit au cou d'Elizabeth. Un air de musique qu'il adorait entendre ses parents chanter lui revint en tête. Halalujha... Un mot qui disait tristesse et amour dans la langue de son pays. (pour la chanson Halalujha, c'est le lien en bas) Dire qu'il avait fait la promesse de ne jamais abandonner son château et son royaume...
https://www.youtube.com/watch?v=IlJeS8GDTcI&mode=related&search=

1880?! Elizabeth resta sans parler pendant un moment. 1880. C’était si loin ce temps-là… La jeune femme ignorait ce qui s’était passé durant ces années-là, mais elle savait que c’était il y a longtemps. Elle n’était pas allée à l’école assez longtemps pour savoir bien des choses. Elle écrivait toujours comme une enfant de douze ans, bien que sa qualité d’écriture se soit améliorée. 1880… c’était un temps si reculé… si loin… Elle n’aurait pas cru que Nero puisse venir du passé. Nero avait tout perdu en arrivant ici… Le pauvre!

« Oh… je suis désolée, je ne savais pas… Enfin, si je savais, j’ai oublié… Tu sais… s’il y a quoi que se soit que je puisse faire pour toi, n’hésite pas à demander, d’accord? Je serai probablement plus en forme après la naissance du bébé, par contre. »

Elizabeth s’en voulait de ne pas être au mieux de sa forme. Ça l’empêchait de faire énormément de choses, mais elle n’en blâmait pas le bébé. Ça aurait dû être à elle de faire attention. Elle n’aurait pas dû coucher avec Asato, même si Fly la violerait quelques temps après qu’elle ait eu son bébé.
Quand Nero lui mit sa croix autour du cou, la jeune femme rougit à nouveau. Mais pourquoi à elle? Chose certaine, cette croix venait de Méa, Elizabeth en était certaine à présent. C’était trop évident. Pourtant, elle ne comprenait pas ce pourquoi Nero la lui mettait au cou.

« Nero… mais pourquoi à moi? Je veux bien comprendre que pour le moment, il n’y a que moi que tu connaisses, mais ne préfèrerais-tu pas attendre avant de la donner à qui que se soit, cette croix? Si cette Méa te jouait dans le dos, c’est parce qu’elle ne te méritait pas. Mais je suis certaine qu’ici, tu rencontreras quelqu’un de bien mieux qu’elle. Garde cette croix et donne-la-lui. Elle est belle, tu sais… Mais je préfèrerais que tu la donnes à quelqu’un que tu aimes vraiment. »

Il y avait vraiment des jours où Elizabeth ferait mieux de lire les pensées des gens avant de parler…

Toujours assit sur le lit en compagnie d'Elizabeth, Nero évacuait ses souvenirs qu'il avait vécu. Il devait maintenant faire preuve de courage pour surmonter toutes les émotions qui accouraient. Il n'avait plus besoin de sa croix désormais. Il se savait en bonne compagnie en ce moment même. Il était avec une chaleureuse femme qui ce souciait de se qu'il faisait et dont il était amoureux, il en était certain. Les roses, le tigre et maintenant le colier. Tout le démontrait et elle désirait qu'il donne sa croix à une personne qu'il aimerait vraiment, mais ce venait tout juste d'être fait. Avant qu'elle eut terminé sa phrase, Nero enroula ses bras tout doucement autour de la taille d'Elizabeth. Il la rapprocha, toujours doucement, vers lui. Nero se pencha alors la tête vers la sienne pour lui murmurer:

- Il est trop tard. Ma croix et mon coeur viennent tout juste de vous être donné...

Il se rapprocha encore et, romantiquement, embrassa Elizabeth.

Elle fut surprise de sentir les bras de Nero autour de sa taille, mais elle ne dit rien. Elle ne fit que lui jeter un regard interrogateur. Elle ne mit pas longtemps à comprendre. Il l’aimait? Elizabeth eut un pincement au cœur. Elle se laissa embrasser sans rien dire (enfin, assez difficile de parler quand on se fait embrasser, mais ce n’est qu’un détail) et sans rien faire. Devait-elle le repousser? Devait-elle répondre au baiser? Elizabeth ne savait pas. Elle se savait incapable de maintenir une relation amoureuse stable. D’ailleurs, les seules personnes qu’elle arrivait à aimer, c’était ses enfants. Avec Devil, ça avait viré en catastrophe, elle voyait peu souvent Kombu et maintenant Nero qui semblait s’être entiché d’elle… ** Je suis suffisamment responsable pour m’occuper de deux enfants, dont un troisième à venir, mais je n’arrive même pas à garder un amoureux plus de quelques mois. Mais pourquoi est-ce que ça ne fonctionne jamais?! ** songea-t-elle pour elle-même. La jeune femme prit une rapide décision. Doucement, elle mit fin au baiser. Elle se sentait mal à l’aise de devoir dire cela à Nero. Oh, elle l’aimait bien, le problème ce n’était pas cela… le problème, c’était elle.

« Écoute… je comprends ce que tu peux ressentir, mais j’ai… deux problèmes majeurs. Tu le sais déjà, ma mémoire est déficiente. Elle peut me laisser tomber n’importe quand et pour n’importe quoi. Ensuite, il y a que malgré le fait que j’ai des enfants, je n’ai jamais… réussit à rester en couple bien longtemps avec qui que se soit. »

Elle ne voulait pas faire de la peine à Nero. Elle voulait seulement lui faire prendre conscience que s’il restait amoureux d’elle, ça ne risquait peut-être pas d’être terriblement long.
Elizabeth avait beau beaucoup apprécier Nero et l’aimer aussi, mais elle ne cherchait pas à s’engager dans quoi que se soit. Chaque fois, ça finissait mal et elle se retrouvait malheureuse pendant longtemps. Elle regrettait encore Devil’Jo. À présent, elle l’évitait pour s’était à elle-même d’avoir encore plus mal. Elle ne voulait pas que cela fasse la même chose avec Nero.

Lorsqu'Elizabeth mit fin au baiser, Nero sut immédiatement qu'il venait de gaffer. Il voulu s'excuser, mais elle prit la parole la première. C'était de sa faute? Mais comment? Elle était douce, chaleureuse et aimable et c'était de sa faute? Alors qu'elle lui expliquait que sa mémoire qui était défaillante était en partie en tort, Nero ne saisit pas tout de suite. Comment la mémoire pouvait être en lien avec l'amour? Le coeur peut-être mais la mémoire... Ensuite elle lui dit que malgré le fait qu'elle est plusieurs enfants, elle n'était pas capable de maintenir une relation stable. Nero ne pu s'empêcher de croire que ce n'était pas la faute de la douce, mais plutot de ses préetendants. Nero se sentit un peu stupide. Il tenait toujours Elizabeth, mais mains dans la mains.

- Euh... je,je... hum... sais pas... euh... s'qui m'a pris...

Ce fut tout ce qu'il pu pronnoncer pour le moment. Par contre, il sut que, par son geste spontanné, Elizabeth partageait ses sentiments. Il venait de la faire rougir un peu sans le savoir ni le vouloir. Ne voulant pas refaire une deuxième expérience avec le mur pour cacher le fait qu'il était mal à l'aise, Nero ne savait plus quoi faire ni quoi dire. Qu,aurait-il fait de toute manière? Il l'aimait, mais elle ne se sentait pas prête pour une nouvelle relation. Nero, après un court instant de silence embarrassant, avala de travers et failli s'étouffer. Il toussota un bref moment avant de jeter un regard furtif vers Elizabeth et finallement regarder ses souliers...

Elizabeth sourit faiblement aux ‘paroles’ de Nero. Il ne semblait pas s’être attendu à une telle réponse. D’ailleurs, à bien y penser, il ne savait pas qu’elle avait un bras bleu… Enfin, du moins son avant-bras gauche. Ki lui avait mangé celui-ci et un Mutant le lui avait régénéré. Il était plus dur que son autre avant-bras, mais tout aussi flexible. Elle prenait soin de le cacher en tout temps en mettant un long gant noir qui lui arrivait un peu plus haut que le coude. La jeune femme soupira, observant Nero avec attention. Il semblait mal à l’aise. Néanmoins, il ne semblait pas prendre cela trop mal. C’était plutôt rassurant.

« Allons, ne fait pas cette tête! Je veux seulement t’avertir. Le temps que la relation dure, pour moi, c’est toujours de flotter en plein bonheur, mais dès que tout vas mal et qu’il n’y a plus de relation, ça me fait mal. Je culpabilise sans cesse, je passe mon temps à pleurer… C’est difficile… Je n’ai… pas vraiment envie de revivre cela, tu comprends? C’est pourquoi je préfère t’avertir. »

C’était tellement plus facile avec des enfants! On pouvait les aimer et recevoir de l’amour d’eux sans craindre de perdre cela, même si parfois, en vieillissant, les querelles étaient plus fréquentes.

« Je t’aime beaucoup, mais ça me fait peur, tu comprends? Et puis j’ai tellement de préoccupation, parfois, que ma mémoire n’arrive plus à gérer quoi que se soit. J’oublis tout et je me mets à délirer. Enfin, ça n’arrive pas souvent, mais je délire encore de temps en temps. Ça, ça s’améliore, mais personne ne croit que ma mémoire redeviendra comme avant. Moi-même ça m’étonnerait. Comprends-tu que ce n’est pas facile d’avoir une petite amie qui a toujours des pertes de mémoire? Je ne pense pas. Depuis que je me suis faite bouffé un avant-bras, ça va terriblement mal entre un Mutant et moi. Je passe mon temps à l’éviter, à présent. Je ne veux pas que ce genre de chose recommence… »

Toujours en regardant ses souliers rouges et blancs, Nero écoutait ce qu'Elizabeth lui disait. Il comprennait. À voir qu'elle avait plusieurs enfants, mais aucun compagnon, il était évident qu'elle avait vécu plusieurs échecs. Nero devrait prendre son temps, un peu comme le tigre qu'il a matérialisé a fait avec elle. Elle apprendrait à " l'apprivoiser ". Cela prendra le temps qu'il faudra, mais il ne lâcherait pas. Il l'aimait et l'amour, c'était pour toujours. En plus, il ne voulait pas lui faire de la peine.

- Je, je comprends, avait-il dit d'un ton rauque, dû à sa quinte de toux.

Des pertes de mémoires? À cinq ans, il avait trébuché et perdu la mémoire pendant onze années! C'est peut-être un désastre pour elle, mais il se foutait un peu si sa (prochaine) petite-amie avait des pertes de mémoire. Il alait être là pour lui rappeler ce qu'elle avait oublié, c'est tout. En plus, il pouvait lui faire retrouver la mémoire! Non pas qu'il avait un pouvoir pour guérrir cela, mais bien que s'il demandait une faveure à Mingra, sa déesse protectrice, il pourrait peut-être lui faire ce nouveau cadeau... Des délires, en plus, causés par trop de préoccupations? Peut-être pouvait-il l'aider? Ce serait déjà ça de moins sur ses épaules... Où peut-être était-ce le fait que l'amour rends aveugle qu'il voulait lui faire plaisir, la chérir, ce qu'il n'avait jamais pu faire? De plus, elle avait un bras bleu? Jamais Nero ne l'avait remarqué. Tout ce qu'il voulait, c'était d'être avec elle et non pas de la critiquer sur tout les défauts qu'elle lui donnait sur elle-même. Il avait bien l'épaule droite en cicatrice tellement il s'était coupé. Il devait faire attention lorsqu'il était sous forme de tigre pour ne pas se lécher la fourrure sinon il avait des boules de poils. Même après plusieurs entraînements, il réussissait à faire pivoter son épée au-dessus de sa tête, mais pour finir par se frapper la têtes avec le pommeau ce qui lui donnait un air de clown. Lui aussi avait des défauts, mais il avait apris à vivre avec. Lorsqu'elle eut achevé de parler, Nero continua, évitant un silence embarrassant:

- Il est évident qu'il n'est pas agréable d'éviter quelqu'un, surtout lorsqu'on le connait. Je, je ne voudrait pas que cela nous arrive... Plutôt mourrir...

Évidement, il ne savait pas quoi dire. Et maintenant, il avait une boule dans la gorge! Ça ne s'arrangeait pas son affaire! Il ne savait pas où se mettre, ni quoi faire. Il se sentait vraiment petit dans ses souliers. Par contre, être aux côtés d'Elizabeth le calmait. Ah! Comme l'amour pouvait le rendre bête!

[Désolé, j'ai manqué d'idée à la fin ^^''']

Il comprenait? Tant mieux. Elizabeth avait eu peur que, justement, il ne comprenne pas ou ne veuille pas comprendre quoi que se soit. La jeune femme soupira, songeant qu’elle n’avait jamais eu la moindre chance en amour. Le seul amour qu’elle arrivait à conserver, c’était celui de ses enfants. Garry et Nathy la comblaient amplement et ils lui évitaient de déprimer. C’était grâce à eux qu’elle avait pu endurer toutes ces années de vie ici. Elle était contente d’avoir des enfants.
Enfin, ils l’avaient aidée à s’en remettre lors que pour Devil et elle, ça avait été fini, mais elle avait encore mal chaque fois qu’elle pensait à lui. Pour Kombu, rien n’avait jamais été réellement officiel, mais ça faisait un moment qu’elle ne l’avait pas vu. Et Nero… eh bien pour le moment, ce n’était qu’un ami, mais peut-être son futur petit-ami, qui sait?! Elizabteh l’aimait bien. Il était gentil, galant, intelligent, un peu impulsif mais il se contrôlait très bien et il arrivait quand même à montrer ses émotions. Elle aimait ce petit côté sensible.

« ‘Plutôt mourir’? Je t’en prie, ne dis pas cela… Néanmoins, je suis contente que tu comprennes et que tu ne veuilles pas que cela arrive. Moi non plus je ne le veux pas. J’ai suffisamment de préoccupations avec mes enfants sans en plus me mettre à déprimer à case d’une rupture. » soupira-t-elle, jetant un coup d’œil à Nero.

Un de plus ou un de moins, qu’est-ce que cela changerait? Pas grand chose. Garry et Nathy la consoleraient si cela finissait mal. Et puis Nero était courant qu’elle n’avait jamais réussit à avoir une relation stable. Il ne ferait probablement pas exprès pour la peiné. Finalement, elle sourit. Malgré tout ce qu’elle lui avait dit pour tenter de le dissuader d’être avec elle, il n’avait pas flanché. Il semblait tout accepter. Ce Nero, c’était vraiment un gars bien. De plus, il était plus vieux qu’elle et plus vieux que Devil’Jo.

« Enfin, si tu le veux vraiment… on peut toujours essayer. Je ne sais pas si ce coup-ci, j’arriverai à avoir quoi que se soit de stable, mais au moins, tu es au courant. Et j’espère que les enfants ne te dérangent pas… parce que je n’ai pas que Garry et ce bébé qui va bientôt naître. J’ai un autre petit garçon. » dit-elle, préférant l’avertir tout de suite.

Nero avait des sueurs froides partout! Il ne savait vraiment plus quoi faire tellement il avait l'impression d'avoir fait une gaffe. Il ne voulait pas lui faire de mal, aucun, d'une quelqu'onque manière. En plus, Elizabeth ne voulait pas qu'il ait des pensées négatives. C'était vrai qu'il ne saurait vivre sans au moins pouvoir lui parler. Évidement, il ne voulait pas lui imposer une rupture! Jamais il ne l'accepterait! De plus, il ne laisserait personne lui faire du mal. Lorsqu'elle lui jeta un coup d'oeil, Nero fut certain qu'il avait rougit jusqu'aux oreilles, lui qui avait à présent la tête dans les mains, accoudé sur ses genoux et regardant ses souliers. Il avait dit, la voix enrouée par sa toux, à la suite de ce qu'elle venait de dire:

- Jamais je, je ne ferais ça à quelqu'un...

Il n'avait pas apprécié que Méa l'ait fait, alors pourquoi il le ferait à quelqu'un? Et à Elizabeth en plus? Il allait tout faire pour la protéger, elle et ses enfants, jusqu'à la mort s'il le fallait! Elizabeth était charmante et le petit Garry si attachant. Il les protégerait, peu importe se qui se passerait! S'il se voyait à lui faire de la peine, jamais il ne se pardonnerais à lui-même. Évidement, il n'allait pas faire de mal à personne, seulement si cette personne lui en voulait, mais il allait d'abord tout faire pour éviter la bagarre. Lorsqu'il revint de ses pensées, ce qu'Elizabeth dit le surpris. Elle venait de lui dire toutes sortes de choses pour le faire changer d'idée à propos d'elle et venait de changer d'idée? Nero, lorsqu,il entendit la nouvelle, faillit sauter de joie, mais se retint. Il releva simplement la tête de ses mains pour la regarder, comme s'il voulait être sûr qu'il n'avait pas rêvé ce moment. Non, il ne l'avait pas rêvé. Elle lui dit qu'elle avait un autre enfant? Finallement, Elizabeth était pleine de surprise elle aussi! Cela ne dérangeait pas Nero. S'il était tout aussi gentil et attachant que son frère, il n'y verrait aucun inconvénient. Même si c'était un jeune hyperactif, cela ne le dérangerait pas! Il demanda à Elizabeth une confirmation de ce qu'elle venait de dire:

- Vrai-vraiment? Tu sais, je, je ne veux pas te brusquer... Aucunement... Je, je peux attendre... Si tu n'es pas prête...

Il ne fini pas sa phrase tellement l'émotion était prise dans sa gorge. Il venait de perdre la voix! En plus, Nero venait de la tutoyer pour la première fois depuis son arrivée!

Nero était plutôt mignon, quand il rougissait. Elizabeth lui sourit. Nero passait vraiment d’une émotion à l’autre! Vraiment surprenant ce gars. Devil était plus impulsif, mais il changeait un peu moins souvent d’émotions en si peu de temps. Enfin, c’était bien. Elizabeth aimait bien cela. Elle, par contre, restait pratiquement toujours comme présentement. Douce, gentille… Et maintenant qu’elle contrôlait de mieux en mieux le sceau d’Orochimaru, elle contrôlait mieux son caractère, bien que des accès d’arrogance et de haine pointaient souvent leur nez… en particulier quand on l’énervait. Par contre, sa grossesse semblait avoir calmé ses ardeurs. Pas question de faire une gaffe avec un bébé en soi! Oh non! Déjà qu’Elizabeth était prête à tout pour sauver leurs vies, pas question qu’elle mette son bébé en danger. Suite à ce que dit le Mutant, la jeune femme lui sourit. Elle n’en doutait pas une seule seconde.
Elizabeth se mit à rire à ses autres propos. Croyait-il avoir rêvé ce qu’elle lui avait dit? Peut-être. Elle ne lisait pas tout le temps ses pensées. Elle ne voulait pas inquiéter Nathaniel. Il verrait bien assez vite qui était ce fameux Nero!

« Attendre? Mais pourquoi? Je t’ai dit que si tu le voulais vraiment, on peut essayer. Et puis même avec tout ce que j’ai pu te dire, tu n’as pas l’air de vouloir changer d’idée à mon sujet, j’aime bien. Je ne voulais pas te décourager, mais te faire voir la vérité en face. Tu sais tout, mais tu ne te dégonfles pas. Impressionnant. Vraiment impressionnant. » dit-elle avec un petit sourire.

Peut-être que cela fonctionnerait mieux avec Nero. Elizabeth l’espérait. De toute façon, la jeune femme ne comptait pas, non plus, imposer ses enfants à Nero. Elle avait commencé à les élever seule, elle finirait de les élever seule. Elle avait trop peur qu’on les lui prenne pour faire confiance à qui que se soit. Même Cloud n’aurait pas le droit à un tel privilège. Et pourtant, elle s’entendait si bien avec lui! Mais non… personne d’autre qu’elle n’élèverait ses bébés.

« Alors? Veux-tu que je te laisse du temps pour songer à tout cela? »

Nero semblait… à court de voix! Cela la fit sourire. ** Tu vois, mon bébé… peut-être que toi, ton père, c’est Asato, mais peut-être que cette fois, j’aurai plus de chance. Peut-être que ça ne fera pas comme avec Asato, une aventure d’en soir pour que je me retrouve enceinte d’un autre enfant. Il faudra vraiment je j’aille le lui dire un jour… ** songea-t-elle.
Nero s’était mis à genoux devant elle. Il n’avait pas besoin d’en faire tant, voyons! Elizabeth avait compris. Il suffisait de voir la tête de Nero pour comprendre. Il n’en fallait pas plus.

« Allez, relève-toi, tu n’as pas besoin d’en faire autant. »

La jeune femme, par contre, n’avait pas bougé du lit. Elle savait qu’elle s’épuiserait de nouveau si elle se relevait pour le relever. Elle soupira. Nathaniel! Un peu plus et elle l’oubliait… mais pourquoi est-ce qu’elle voulait le voir, déjà? Elle ne s’en souvenait plus. Elle soupira à nouveau, légèrement découragée. Ça ne lui reviendrait pas, mais tant pis.

« Il va falloir que je retourne bientôt voir Garry… Avec tout ça, j’ai complètement oublié ce que je voulais dire à Nathaniel. » songea-t-elle à haute voix.

[Désolée, la fin est merdique, mais j’ai bloqué ^^’ ]

Étonnament, Nero aimait bien son petit sourire. Il lui plaisait. Losrqu'elle lui demanda de se relever, Nero le fit sans attendre. Pourquoi serait-il resté au sol de toute manière? Il se rassit sur lit, toujours aux côtés de la charmante Elizabeth. Ses yeux brillants cachait une intelligence malice, mais ne voulait pas s'y perdre à nouveau! Non, pas à cause qu'il n'aimait pas cela, seulement, il ne voulait manquer aucune des paroles de la belle. Il était vrai qu'il ne fallait pas laisser un gamin seul trop longtemps, même s'il était avec le tigre. Nathaniel? Ce devait être l'autre petit enfant qu'elle lui avait parlé. Nero tenta de lui dire malgré le fait que sa voix n'était pas revenue en entière:

- Il est vrai que ça fait un moment déjà. Je-je n'avais pas vu le temps passer.

Évidement qu'il n'avait pas vu le temps passer! Comment aurait-il pu, en si bonne compagnie, passer son temps à regarder qu'elle heure il était? S'aurait été un signe d'impolitesse face à sa visiteuse alors que Nero n'était pas une personne impolie. La croix qu'il venait de donner à Elizabeth lui allait tellement bien... Il ne voyait pas le rapport avec la conversation, mais c'était une chose qui l'avait frappé. Peut-être que s'il demandait à Mingra, sa déesse, il pourrait faire en sorte qu'elle retrouve sa mémoire grâce à ce collier. Il allait y penser. Il allait lui faire une surprise. Voyant qu'elle recommançait à fatiguer, Nero s'inquiéta. Il était rare qu'il avait vu une personne qui se fatiguait si rapidement. Elle était enceinte, c'était évident même, mais devenir aussi fatigué si vite? D'accord, si elle s'endormait ici, il serait capable de la ramener à sa chambre, mais elle désirait voir son fils avant. Nero demanda, sa voix lui revenant:

- Si tu veux, je-je peux te racompagner jusqu'à ta chambre, juste au cas où.

Évidement, il avait peur qu'elle s'endorme au beau milieu d'un corridor! Peut-être qu'il s'en faisait trop pour elle, mais il ne savait pas qu'elles étaient ses "tendances" (comportement, si ça peut être plus clair). Comme Elizabeth devait le trouver stupide ce soir!

Elle non plus, n’avait pas vraiment vu le temps passer. C’était surtout ce qui l’affolait. Et si elle était absente de sa chambre depuis plus longtemps que ce qu’elle croyait?! Et si Warren était partit se coucher? Et s’il avait laissé Garry et le tigre seuls? Et s’il y avait un problème? Elizabeth secoua la tête pour chasser toutes ses pensées. Non, il n’était probablement rien arrivé… Elle savait qu’elle pouvait faire confiance à Warren, tout comme à quelques autres personnes ou scientifiques dans Tnatum. Nero pourrait, peut-être, de temps en temps, lui garder son petit Garry en cas de problème à l’accueil. Ils semblaient s’apprécier et Elizabeth en était contente.

« Oh, ce n’est pas grave. J’aurais dû faire plus attention, c’est tout, mais je doute que Garry m’en veuille. Je ferais mieux d’y aller, par contre. Il va m’en vouloir toute ma vie s’il sait que je l’ai laissé seul aussi longtemps… surtout si le scientifique qui le garde va se coucher… »

Ça pouvait paraître louche qu’un scientifique garde un enfant d’à peine un an dans un tel endroit… mais la jeune femme savait ce qu’elle faisait. Orochimaru ne lui prendrait pas Garry et Fly lui avait dit qu’il ne toucherait pas cet enfant avant ses 14 ou 15 ans. Elizabeth n’avait plus à craindre grand chose pour son fils pour le moment, même si elle restait toujours sur le qui-vive, même la nuit, quand elle dormait.

« Me raccompagner? Ce n’est pas une mauvaise idée, mais je ne pense pas que se soit nécessaire. Je ne tomberai pas de sommeil en route comme tu le songes, ne t’en fait pas. Je ne suis pas si faible que cela, quand même. Il n’y a qu’un escalier à descendre, quelques couloirs à faire et je suis rendue. Ne t’en fais donc pas pour moi. » lui dit-elle avec un sourire presque confiant.

Elle ne l’avouait pas à voix haute, mais elle avait les mêmes craintes que Nero à son sujet. Pourtant, Elizabeth avait plus souvent agit seule et elle n’aimait pas avoir l’air… faible. Du moins, physiquement, puisqu’elle craquait assez souvent quand la pression devenait trop forte. Elle avait ressemblé à un zombie dès le retour de Tracer et avait semblé décompressé que lorsqu’on lui avait remis Nathy et que Jackal avait prit la poste de directeur.
La jeune femme se leva. ** Il va falloir que je me dépêche… Même assise, je fatigue… ** songea-t-elle, se demandant, si, en fin de compte, elle ne devait pas demander à Nero s’il voulait toujours l’accompagner.

Alors comme cela, certains scientifiques étaient gentils? Franchement, il y avait des gens de toutes les sortes ici! Par contre, Nero savait qu'un bambin comme Garry ne pouvait pas en vouloir éternellement à quelqu'un, surtout si ce quelqu'un c'était Elizabeth, mais Nero était d'accord sur le fait qu'il ne fallait pas le laisser seul trop longtemps. Ce n'était qu'un enfant après tout. Étrangement, Nero cru voir un reflet de crainte dans les yeux de la jeune femme. Ce devait être ses yeux à lui qui lui jouaient des tours, mais il restait toujours lucide malgré le peu de fatigue qui commençait à se manifester en lui. Il avait quand même vécu pire dans sa vie et n'allait pas flancher pour si peu. Évidement, à la réponse d'Elizabeth à son offre de racompagnement, il fut un peu déçu. Il aurait aimé pouvoir passer plus de temps avec elle à bavarder et peut-être à être mains dans la mains, qui sait? Il avait vu qu'elle n'était pas si sûr de ce qu'elle venait de lui dire alors il répliqua, sur un ton doux qu'il ne se connaissait pas:

- Tu sais que cela ne me dérange pas, Elizabeth. Alors je vais reformuler ma question d'une autre manière: Si tu veux, je peux te racompagner jusqu'à ta chambre seulement pour continuer à bavarder... ensemble.

Nero voulait être avec Elizabeth, c'était évident. Une personne aveugle aurait pu voir cela. Par contre, il sentait qu'elle ne voulait pas parâitre faible, personne n'aimerait cela. De plus, n'était-il pas devenu son nouveau compagnon? Alors, il n'y aurait aucun mal à ce qu'ils soient ensemble. Lorsqu'Elizabeth se leva, Nero fit de même aussi. Ils se dirigèrent tous les deux vers la porte, Nero ayant la tendance à regarder ses souliers. Il ouvrit lui-même la porte pour laisser passer la douce (J'adore écrire ça!^^) avant de lui dire en la regardant:

- Après vous, Milady.

Sur ces mots, Nero fut même tenté de montrer le chemin à Elizabeth avec son autre main ainsi que de se pencher légèrement. C'était quand même une chose que l'on ne voyait que peu souvent, même dans son pays, mais il aimait bien montrer sa gentillesse aux autres.

Elizabeth soupira quand il changea complètement le sens de sa question. Enfin, ce n’était pas bête. Elizabeth avait moins l’impression que Nero s’inquiétait pour elle. Ça la rassurait. Elle aimait bien avoir de l’aide, mais pas dans ce genre de situation. Elle avait enduré tellement de choses, ici, à Tnatum, qu’elle avait du mal à s’y faire quand on s’inquiétait pour elle, alors qu’elle ne faisait que fatiguer à cause du bébé. Elizabeth soupira, puis, acquiesça pour lui signifier qu’il pouvait venir avec elle. Elle ne pouvait pas lui refuser de venir, alors qu’il venait de changer complètement sa question. De toute façon, elle l’aurait laissé faire s’il était venu, sans même trouver une autre raison à sa présence avec elle dans les couloirs, alors que sa chambre n’était pas si loin que cela du premier étage. Elizabeth sortie de la chambre, suivie de Nero. Dans le couloir, elle en profita pour lui montrer une porte du doigt, alors qu’ils se dirigeaient vers le sous-sol.

« Avant que je me fasse attaquer et que j’aie des problèmes avec ma mémoire, c’était ma chambre. Je la partageais avec un autre Mutant. Son regard rendait fou quiconque le croisait… Il était gentil, je l’aimais bien. Un très bon ami. Il était arrivé à peu près en même temps que moi. Mais depuis quelques mois, je n’ai plus aucune nouvelle de lui… Et puis, à présent, j’ai ma chambre au sous-sol avec Garry. Nathaniel vient y dormir de temps en temps, quand il n’est pas avec Lyra. C’est la Mutante qui partage sa chambre avec lui. Elle est gentille. Je n’ai pas à m’inquiéter pour Nathaniel, avec elle. »

Descendre les escaliers lui semblait moins pénible que de devoir les monter. Néanmoins, elle se tenait et au mur et à Nero. Elle ne voulait surtout pas tomber! Ça pouvait être dangereux pour le bébé.
Le sous-sol était calme. Apparemment, il n’y avait aucune opération en cours et personne entrain de se faire soigner d’urgence ici. Elizabeth entra Nero jusqu’à la porte de sa chambre. Elle avait le souffle un peu court et ses jambes tremblotaient, mais la jeune femme tenait encore debout. Elle cogna faiblement à la porte avant d’entrer. Warren n’était pas là. Garry et le tigre dormaient toujours et une lettre traînait non loin d’eux, disant que le scientifique était partit, mais que Garry et le tigre dormaient profondément. Elizabeth jeta la lettre et s’assit sur son lit, prenant Garry dans ses bras et pour le serrer contre elle.

« Tu veux t’asseoir? » demanda-t-elle à Nero, avant de se remettre à parler : « Je n’aime pas laisser Garry seul. Quand il était plus petit, je restais avec lui tout le temps, sans jamais le quitter des yeux tellement j’avais peur qu’on me le prenne aussi. Il a déjà commencé à développer ses pouvoirs, mais il est trop jeune pour cela. Pour le moment… je sais qu’il ne risque rien puisque je doute que le nouveau directeur le touche dès maintenant, mais j’ai toujours peur pour lui quand je le laisse seul. » soupira-t-elle. Elle resta un long moment sans parler, avant de songer qu’elle devait peut-être avertir Nero à propos de Nathaniel : « Pour Nathaniel, mon autre fils… Si jamais tu venais qu’à le rencontrer, je t’en supplie, ne lui mange jamais de poisson devant la figure et ne parle pas en mal de ceux-ci. Ne t’étonne pas non plus s’il te parle sans même ouvrir la bouche. Il est complètement muet, donc il ne peut pas parler comme tout le monde. Je suis contente qu’il soit télépathe, par contre. »

Ils étaient sortits, tous les deux, et se dirigeaient vers le sous-sol. Nero écoutait ce qu'Elizabeth lui disait. Elle aurait pu dire n'importe quoi et il ne s'en serait pas aperçu. Il était comme envoûté par la voix de cette femme tellement elle était belle et mélodieuse comme tout le reste d'elle-même. Non, il ne s'intéressait pas seulement à son physique, ça allait encore bien plus loin que ça. Il aimait sa présence, tous les gestes qu'elle posait, ses petits sourires, ses petits rires... Même enceinte, elle resplendissait. En fait, il aimait tout chez elle. Nero n'aurait pu dire pourquoi, mais il était certain que ce n'était pas à cause qu'elle l'aurait enchanté comme Méa l'avait fait. Il l'aimait, il l'adorait et si elle lui demandait de se jeter d'un précipice, il l'aurait fait. Il espérait seulement qu'elle partage véritablement ses sentiments envers elle. Peut-être qu'elle les partageait, mais qu'il lui faudrait du temps pour les montrer? Une foule de question s'empara de Nero à cet instant, mais il ne s'en préoccupa point. Il voulait profiter des moments passés en sa douce et chaleureuse compagnie plutôt que de se poser mille et une question qui n'avaient pas d'importance à ses yeux. Lorsqu'ils arrivèrent à l'escalier, Nero sentit la main d'Elizabeth sur son bras: elle faisait attention pour ne pas tomber. Nero posa la sienne au-dessus pour s'assurer que c'était bien vrai. Il l'avait regardé et lui avait fait un petit sourire bienveillant. Arrivant à destination, Nero se surpris lui-même à penser qu'elle pourrait bien être à lui aussi, cette chambre, dans peu de temps! Évidement, une partie de lui-même était beaucoup plus déniaisé que celle qu'il montrait d'habitude. Elizabeth cogna, entra et s'assit avec Garry dans ses bras après avoir jeté une lettre. Nero, qui n'était pas curieux de nature, ne lui demanda pas ce qu'il y avait d'écrit. D'ailleurs, cela ne le concernait pas puisque qu'elle l'avait jeté sans lui montrer! Et puis, pourquoi cela le concernerait? Il sortit de ses songes et vit quelque chose de magnifique face à lui: Elizabeth tenait son fils contre elle. Elle avait vraiment un don maternelle qui lui allait comme un gant! Elle l'invitait à s'assoir? Certainement, mais il y avait plusieurs choix qui se montrait à lui: s'assoir sur la chaise du bureau? Ou bien sur le lit? Il serait plus près d'Elizabeth s'il s'assisait sur le lit, mais de quel côté? À sa droite, séparé par le tigre, ou à sa gauche, à ses côtés? Comme il réfléchissait assez rapidement, Nero sembla s'asseoir immédiatement après qu'Elizabeth lui eut offert. Il s'assit à sa gauche, s'efforçant de penser qu'il avait fait le bon choix. C'était alors pour cela qu'Elizabeth semblait si protectrice? Parce qu'elle avait peur de se faire enlever ses fils? Mais pourquoi les siens? Peu importe, Nero prit la parole:

- Si tu veux et si cela peut te permet d'être moins stressée lorsqu'ils ne sont pas avec toi, je peux toujours venir faire un petit tour pour voir si tout est correct, mais seulement si tu le veux bien sûr.

Nero s'était étendu le bras derrière Elizabeth pour pouvoir s'y accôter et avoir la tête au-dessus de son épaule, mais derrière elle. De son point de vu, il pouvait voir le petit air angélique qu'avait Garry durant son sommeil. Il ne faudrait pas le réveiller, sinon il pourait se fâcher. Et le petit Nathaniel, s'il était come lui, devait être tout aussi charmant que sa mère et son frère. Du poisson?! Il ne voyait pas quel était le lien avec le garçon, peut-être était-ce seulement une phobie ou peut-être autre chose. Par contre, pour ce qui était d'en manger, Nero pouvait jurer qu'il n'en mangerait pas! Ils étaient trop beaux dans son pays pour être mangé! De plus, ils étaient dificiles à attraper, alors c'était une idée à oublier. Évidement, Nero, en garçon de bonne foie, promit à Elizabeth qu'il ne le ferait pas si cela dérangeait le gamin. Il était muet en plus? Non, mais la vie était contre lui ou quoi? Comme ce devait être un bonheur pour un parent d'entndre parler son enfant! Et lui, il ne pouvais pas? C'était triste et Nero l'était pour lui. Par contre, s'il était doué pour la télépathie, c'était un peu comme un bien pour un mal, mais c'était quand même triste. Nero dit ensuite:

- C'est dommage qu'il ne puisse pas parler, car durant l'enfance, on a toujours tout plein de belles choses à dire et à raconter.

Et c'était vrai ce qu'il venait de dire! Lui, il avait toujours quelque chose à dire, même s'il n'avait aucun lien avec la conversation! En vieillissant, il avait pris la bonne habitude de ne se mêler que de se qui le regardait jusqu'à devenir un peu timide, un peu comme aujourd'hui. Durant qu'il parlait, il carresait la chevelure soyeuse et blonde d'Elizabeth de sa main gauche, la droite servant déjà à se retenir assit. Nero commençait à se sentir de plus en plus en confiance et ses craintes de faire une gaffes idiote diminuait. D'accord, il ne voulait pas la brusquer, il fallait toujours se garder une petite gêne, mais passer ses doigts d'homme dans une peignure aussi douce que de l'eau ne devait pas ête considéré comme un crime. Un peu comme hypnotisé par cette ravissante demoiselle, Nero fut surpris de se qu'il dit:

- Elizabeth, je t'aime, je t'adore même! Que dire de plus autre que tu me rends fou de joie juste avec ta présence?

Même s'il aurait voulut, Nero n'aurait pu être plus doux ni plus amoureux de sa vie! Par contre, même si ce fut dit spontannément à l'oreille d'Elizabeth, ce ne fut pas dit assez fort pour réveiller personne. Si Nero avait rougit, ce n'était que très peu dans le haut de ses oreilles à lui.

Nero n’avait pas demandé ce qu’était le contenu de la lettre. Elizabeth sourit, contente de voir que Nero ne semblait pas être jaloux au moindre morceau de papier trouvé. Elle avait longtemps détesté Warren, en fait… elle ne l’appréciait que depuis qu’il avait rendu ses bras et ses jambes à Nathaniel. Elle n’était pas amoureuse de lui et lui, il ne semblait plus avoir la tête à quoi que se soit depuis que Nacura semblait avoir disparut. Elle le comprenait. Mais bon, elle était contente que Nero ne dise rien. Elizabeth sourit. Elle n’aurait pas à s’en faire : Nero ne l’empêcherait pas de parler avec d’autres gars.
Il ne mit pas longtemps à venir s’asseoir à côté d’elle. Elizabeth ne lisait pas ses pensées, mais si elle l’avait fait, elle n’aurait probablement rien suivit tellement Nero semblait se décider rapidement. Il lui proposa de venir voir Garry de temps en temps, quand elle le laisserait seul. Elle sourit, contente de cette proposition. Ça l’arrangeait beaucoup, en fait, mais elle ne comptait pas abuser de la gentillesse de Nero.

« Se serait vraiment très gentil de ta part. Tu pourras venir quand tu veux, je ne verrouille jamais la porte de ma chambre. Enfin, j’irai probablement te porter moi-même Garry quand je ne veux pas l’emmener avec moi, à l’accueil. Ça peut, parfois, être dangereux et je ne veux pas qu’il lui arrive quoi que se soit. C’est surtout dans ces moments-là que j’aimerais que tu gardes un œil sur lui. Sinon, je peux très bien l’emmener partout. »

Elizabeth soupira. Garry semblait dormir si bien… La conversation de la jeune femme avec Nero ne semblait nullement troubler son sommeil. Sa mère l’enviait. Elle aurait aimé, elle aussi, pouvoir aussi bien dormir, mais elle n’y arrivait plus depuis longtemps. Elle se préoccupait pour son bébé à venir et pour Garry. Heureusement qu’elle n’avait plus à s’inquiéter réellement pour Nathy. ** Et après ça, je me demande pourquoi je pique des crises de délires remplient de dragons… Je crois que je m’en fais trop… ** songea-t-elle pour elle, se balançant faiblement d’avant en arrière.
Tournant la tête vers Nero, elle sourit faiblement. Comprenait-il réellement le sens du mot télépathe?

« Nathaniel n’a pas besoin de parler. Il arrive à tout communiquer avec son pouvoir. Il n’a jamais pu parler, de toute façon. On me l’a prit quelques jours seulement après sa naissance. Avant, il faisait du bruit quand il pleurait, il arrivait à gémir et crier, comme tous les bébés… à présent, il n’y a plus aucun son qui sort de sa bouche… pas même un rire, mais il arrive à parler pratiquement comme tout le monde grâce à son pouvoir. »

Nathaniel n’avait jamais dit ou pensé ou même à peine songer qu’il était malheureux parce qu’il était muet. Il semblait bien s’y faire, en fait. Le petit n’était pas coupé du monde. Il pouvait communiquer.
La jeune femme soupira, fermant à demi les yeux. Garry lui bavait dessus dans son sommeil… Il devait rêver, puisqu’il ne faisait cela que lorsqu’il rêvait. C’était parfois pratique de pouvoir lire les pensées des gens! Elle laissait son fils faire, tout comme elle laissait Nero passer sa main dans ses cheveux. C’était tout de même plus agréable que de se faire baver dessus par un bambin!
Elle aurait aimé pouvoir dire à Nero, elle aussi, à quel point elle pouvait l’aimer ou même le lui démontrer, mais cela n’avait jamais été son fort. Elle avait peur de trop s’attacher à Nero et qu’il finisse par la laisser tomber, comme tous les autres. Mais quel garçon romantique! Il avait vraiment le don pour faire regretter à Elizabeth sa peur de trop s’attacher à lui et de faire une bêtise qui mettrait fin à tout.

« Eh bien… ne dit rien de plus, alors, si tu ne sais pas quoi dire d’autre de plus. Moi, ça me convient parfaitement. Enfin, si on oublie le fait que j’aie l’air d’un immense hippopotame qui se fait souffler de douces paroles à l’oreille par un magnifique prince charmant! » elle sourit, posant l’une de ses mains sur son ventre. « Dis-moi, c’est vrai que ton prénom c’est Moréus Neron? C’était écrit, dans ta fiche, partout Nero, par contre… Tu préfères que je t’appelle comment? Moréus Neron ou Nero? Tu veux bien me parler un peu de ton pays? Je suis fatiguée, mais je n’ai pas envie de dormir… et puis que je veux en savoir plus sur toi. J’ai beau lire les dossiers, mais ce n’est jamais bien complet. »

Elizabeth disait rarement 'Je t'aime' à quelqu'un. Habituellement, elle faisait comme maintenant : elle voulait en savoir plus sur la personne, lui faire plaisir, lui porter beaucoup d'attention...
Et dès qu'elle pensait qu'elle pouvait commencer à s'attacher à la personne, elle lui montrait, souvent, plus ouvertement qu'elle l'aimait. Parfois en le lui disant ou encore en continuant ses petites attentions. Et ça, c'était sans compter tout le temps qu'elle passait avec ses enfants, les accueils et de temps en temps, des cours qu'elle donnait à quelques Mutants. Elizabeth avait pratiquement toujours de quoi s'occuper, ici.

Nero continuait d'écouter Elizabeth avec sa douce voix. Chaque fois qu'elle disait quelque chose, il l'écoutait malgré le fait qu'il semblait un peu perdu. Ça serait gentil de sa part? Lorsqu'elle dit cela, Nero en était certain, il devait avoir rougit de la tête aux pieds! Évidement, il voulait l'être gentil, mais on lui avait dit si rarement qu'il n'en était pas habitué. Bien sûr qu'il viendrait, si ce n'était que pour voir, la nuit, s'ils dormaient (^^). Lorsqu'elle lui expliqua un peu ce qu'était être télépathe, Nero sourit un peu. Il savait ce que c'était, car Méa l'avait souvent remit sévèrement à sa place avec se don qu'était les méta-sphères. Il n'arrivait jamais à s'amuser lorsqu'elle savait où il était, c'est-à-dire, tout le temps! Lui n'était jamais arrivé à le faire, sinon il lui aurait fait savoir clairement! Même si Elizabeth répétait ce qu'il savait, il la laissa faire. Qui avait-il de plus beau au monde que de l'entendre près de lui et de lui carresser sa chevelure blonde? Rien. Il n,y avait rien de plus beau que de l'avoir près de soi. Tout en continuant ce qu'il faisait, Nero répondit tout simplement:

- Je sais... sur un ton un peu amusé. Mais ce n'est pas grave que tu me l'ait rappelé.

Voyant que Garry bavait, Nero se surpris lui-même de prendre son chandails, pour que ce soit moins désagréable pour Elizabeth, et d'essuyer ce qu'elle avait sur le bras. Il continuait de flatter ses cheveux blond par la suite. Il était dans son dos, mais Nero voyait bien qu'elle ne trouvait pas cela désagréable. Il osa lui faire un petit bizou dans son cou pour voir sa réaction. Peut-être que si elle n'aimait pas ça, il s'en tiendrait à ses doux cheveux. Par contre, il était bien avec elle, jamais il ne la lâcherait, c'était garantit. Il l'aimait trop pour cela. Toujours en parlant à voix basse, Nero répondit à Elizabeth:

- Mais non! Ne dit pas que tu es un hippopotame, même avec ton petit ventre! Je dit petit parce que de mon point de vu, il ne parraît pas si énorme. Non, tu n'es pas un hippopotame, mais une petite puce toute mignone. Et je ne suis pas un prince, je l'était d'accord, mais maintenant je ne suis que Nero, ton Nero si tu préfère et toi tu es ma petite puce pas un hippopotame.

Lorsqu'elle enchaîna avec des question à propos de lui-même, Nero sut qu'elle l'aimait. Pourquoi vouloir connaître quelqu'un si ce n'était que pour lui faire plaisir? Il lui répondit, gentiment, à son oreille:

- Oui, c'est vrai que mon nom en entier est Moréus Neron. Moréus étant le nom de mon arrière-arrière-grand-père, Neron étant mon nom dans la langue des Anciens. Je crois, par contre, que je préfère que l'on m'appelle Nero tout simplement, l'autre étant un peu long à mon goût. Pour ce qui est de mon pays, il est formé de plusieurs plateaux, tous différents les uns des autres. Les plateaux sont une sorte de vallée, qui ont une certaine hauteur par apport au niveau de la mer. Tous les royaumes de mon pays ont des hauteurs différentes. Le mien, celui de Mora, se situe entièrement au sud de mon pays et est presque au même niveau que l'océan. C'est un endroit où il fait chaud durant toute l'année évidement. D'autres plateaux se situ au nord et sont très élevés, alors ceux-ci ont de la neige à longueur d'année. Mon ancêtre, Moréus, à fondé notre royaume après la Grande Destruction de son propre continent. Par contre, je n'en sais pas plus, sauf que celui-ci s'appelait le continent Honroso [se prononce Hone-ro-(s, pas z)so]. Dans chaque contrée, l'on y retrouve une créature légendaire, un peu comme le dragon et le tigre blanc. Par contre, je ne peux pas t'en dire plus, car je ne les connaît pas tous par coeur ou je ne connaît pas l'endroit où ils se trouve.

Tout en parlant, Nero continuait de carresser les cheveux d'Elizabeth. De temps en temps, il en profitait pour lui faire un petit bizou dans son cou. Il poursuivit, surement tout aussi curieux qu'Elizabeth à son sujet.

- Et toi? J'aime bien parler de mon pays et de mes origines, mais je suis curieux de te connaître mieux. En plus, j'ai raté un peu plus d'un siècle dans cette vie, aors il serait normal, je crois, que je commence à m'en informer un peu.

Nero aimait bien lui parler au creux de l'oreille, cela leur permettait, en autre, de parler sans que Garry ne se réveille. Il aimait aussi sentir la présence d'Elizabeth à ses côtés. Tout en papotant, il continuait de lui donner quelques bizous par-ci, par-là dans son cou.

Nero pourrait venir la voir quand il le voulait. Ou tout simplement venir voir Garry et le tigre. Elizabeth ne verrouillait jamais la porte de sa chambre, à moins de devoir sortir en extrême urgence, sans avoir le temps de laisser Garry à quelqu’un. Enfin, ça arrivait tellement rarement que c’était pratiquement improbable qu’une telle chose arrive souvent.
Nero savait déjà?! Elizabeth soupira, songeant qu’elle devait avoir l’air idiote. Elle aurait dû se douter qu’il savait ce qu’était la télépathie. Bien des gens savaient ce que c’était! On voyait pleins de films à la télévision avec ce don… Non, un instant… Nero n’avait pas pu connaître la télévision! Il venait du Passé, pas du Présent. Il n’avait pas connu la télé. Nero semblait avoir remarqué que Garry s’était mis à baver, puisqu’il essuya le bras de la jeune femme. Celle-ci sourit.

« Oh, ce n’est pas grave, même si j’ai le bras plein de bave! Il fait cela, seulement quand il rêve, depuis environ un mois ou deux. »

Elizabeth s’en fichait que Garry lui bave dessus, qu’il lui arrache les cheveux ou qu’il lui cri dans les oreilles. Ses enfants, c’était tout ce qu’elle avait. Elle les aimait tellement qu’elle pouvait accepter n’importe quoi venant d’eux. Elle attendait patiemment le jour où elle pourrait venger Nathy et Derreck. Bientôt elle en voudrait à mort à Fly… elle en voudrait tout autant à Orochimaru et elle gardait une rage incontestée contre Tracer, le premier directeur de Tnatum. Elle éclata de rire aux paroles de Nero, réveillant pratiquement le bébé et le tigre.

« Voyons, Nero! Mon ventre est énorme, je le sais bien! Je ne sais plus à combien de mois de grossesse j’en suis, mais je devrais probablement bientôt avoir ce bébé. Mais pour le moment, je suis énorme. Néanmoins… je suis pratiquement contente que tu me contredise. » dit-elle, un petit sourire joyeux. « Enfin, je suis contente de voir que tu ne me trouves pas si énorme que ça. Mais j’ai tout de même hâte de retrouver mon ventre ‘normal’. Je ne me fatiguerai plus aussi facilement une fois que j’aurai eu le bébé… Ça m’énerve d’avoir l’air faible… » confia-t-elle à Nero, tout en soupirant.

Elle parlait rarement de cela. En fait, il était la première personne à qui elle avouait que cela l’énervait d’être si souvent fatiguée à cause de sa grossesse. Elle était contente qu’il soit tout près d’elle. Elizabeth s’en sentait rassuré. Nero ne la jugeait pas sur son état physique et elle appréciait énormément cela. Elle n’aimait pas qu’on lui dise d’arrêter d’avoir des enfants à cause de cela. Elizabeth était tout simplement incapable de songer à se débarrasser d’un enfant. Elle l’avait cherché, après tout… si elle n’avait pas voulu en avoir un autre, elle n’aurait eu qu’à ne pas coucher avec Asato. La jeune femme soupira. Elle n’avait rien dit sur le fait que Nero disait avoir été un prince. Elizabeth n’y connaissait rien à tout cela. D’ailleurs, le pays du nom de Mora ne lui disait rien non plus. Elle aimait bien quand il lui donnait des bisous dans le cou. Elle aimait bien l’entendre parler de son pays.
Dragon?! Elizabeth se sentit soudainement mal à l’aise. Elle avait l’impression que si Nero en disait plus long sur ces dragons, qu’elle se remettrait à délirer à nouveau. Serrant son bébé contre elle, la jeune femme s’était mise à trembler.

« Nero… je t’en prie, n’en dit pas plus sur les dra… enfin, sur ces trucs, d’accord? J’ai une peur folle de tout ce qui est reptile… Je me met à délirer chaque fois qu’on me parle ou que je vois… un… un dragon… »

Elle ne lui dit pas, par contre, qu’après chaque délire, elle oubliait tout ce qui s’était passé avant celui-ci. Pour le moment, elle n’oubliait que quelques heures, mais il n’était pas impossible qu’elle oublie complètement une journée ou deux.

« Enfin, ça semblait bien, chez toi. Je me demande où cela pourrait être, à présent, sur une carte. Le pays a probablement changé de nom depuis le temps. »

Et elle? Elizabeth aurait aimé pouvoir éviter la question. Elle ne se souvenait plus beaucoup de sa vie hors de Tnatum.

« Je ne crois pas que je suis la personne à qui il faudrait que tu t’adresses pour savoir ce que tu as raté. J’ai… oublié une grande partie de ma vie hors d’ici. Je sais que j’ai été adopté et que j’ai vécu au Canada. Il y a avait plein de maisons. Quelques fermes. Des euh… routes et puis beaucoup d’automobile. Ça fait beaucoup de bruits… ça pollue la planète… Chez moi, il y avait autant de mois froids avec de la neige, que de mois chaud avec les insectes. Quand il y avait trop de neige, on n’avait, parfois, pas d’école [pour les Français : il faut pratiquement qu’il tombe de la m*rde, ici, pour qu’il n’y ait pas de classes, alors 5 petits centimètres de neiges, ici, ça ne nous empêche pas de sortir pour aller en cours]. Pour le reste, je n’en ai plus vraiment de souvenir… Je suis arrivée à l’âge de 12 ans, ici. À présent, je dois avoir à peu près… 21 ans, puisque ça doit faire environ 9 ans que je suis ici. Donc… si tu veux savoir ce qui s’est passé dans le monde depuis tout ce temps, informe-toi à quelqu’un qui vient d’arriver. »

Nero était toujours assit aux côtés d'Elizabeth, penché derrière elle, passant sa mains dans sa chevelure blonde et soyeuse tout en lui donnant des bizous amoureux de temps en temps dans son joli cou. Il avait essuyé le bras de sa douce avec sa tunique, mais cela ne la dérangeait pas d'avoir de la bave dessus puisque c'était de la part de son fils Garry. Nero l'avait fait sans dédaigner, surtout qu'il avait fait des choses plus dégoutante dans son royaume, mais maintenant qu'elle lui disait, il le saurait pour la prochaine fois, mais pour l'instant, il n'allait que faire attention pour ne pas en mettre partout tout de même! Il n'avait approuvé ce qu'elle avait dit d'un simple "d'accord". Évidement, puisqu'une conversation entamée sur la salive n'avait rien des plus "appétissant" surtout en plein milieu de la nuit. Lui, il commençait à la contredire? Mais voyons! Il n'y a rien de joli à ce faire appeler d'hippopotame! Il préférait l'appeler par son nom ou bien un surnom autre que son hippopotame! En plus, elle se trouvait faible? Nero lui donna un petit bizou dans son cou avant de lui dire:

- Tu n'es pas faible Eli, si tu me permet de t'appeler comme ça. Au contraire, tu es forte. Comparé à toi, c'est moi qui es faible. Tu as eu deux enfants, à ma connaissance, et tu en attend un troisième. Il faut savoir être forte pour les mettre au monde et les élever. En plus, tu les élèves seule alors que d'habitude deux parents ne suffisent pas pour en élever qu'un. J'arrive à me battre à l'épée et à mains nues, mais je ne crois pas que je saurais faire la même chose que toi si je le pouvais... Ce n'est peut-être qu'une impression, mais je t'assure que moi je ne te trouve pas faible, mais énormément forte.

Lorsqu'il avait dit qu'il ne pourrait faire pareil, cela paru presque drôle. Comment un garçon pourrait avoir des enfants? Par contre, il était sincère. Il aurait même pu ajouter que cela l'étonnait déjà qu'elle soit encore debout à cette heure tardive alors qu'il aurait cru qu'elle dormirait à la place de lui faire la conversation. Il continuait, par contre, à lui faire des bizous gentiment tout en lui flattant ses doux cheveux. Lorsqu'il eut prononcé le mot "dragon", Nero vit un changement de comportement de la part de la belle. Elle avait resserré son étreinte sur Garry et s'était mise à trembler. Elle en avait peur? Pour trembler comme cela, il y avait sûrement plus qu'une simple phobie. Nero prit une décision qui pourrait peut-être la calmer facilement. Il se glissa totalement derrière elle avant de passer ses bras sur sa taille, en dessous des siens, comme pour la prendre dans ses bras. Il la serra tendrement avant de continuer à lui donner des bises plus insistantes et amoureuses dans son cou. Si cela pouvait lui faire oublier les dragons ou bien lui donner la véritable impression d'être en sécurité, ce serait parfait. Il lui donna un baiser sur sa joue et lui dit dans le creux de l'oreille:

- Chut... Ne t'inquiète pas, je suis là, contre toi et Garry. Je te promet que je n'en parlerais plus, je vais éviter le sujet à l'avenir. Tu es en sécurité, ne t'en fait pas. Tu sais que rien ne m'empêchera de te protéger, alors rien ne sert de s'énerver. N'en parlons plus ma puce. Écoute ma voix plutôt. Sent mon souffle sur toi.

Durant qu'il parlait, il la berçait tout doucement dans ses bras. Il avait aussi appuyé sa tête sur la sienne ainsi que sur son épaule. Se concentrer sur autre chose pouvait l'aider aisément. Il ne voulait pas qu'elle perde les pédales, alors il préférait tout essayer pour l'aider. Pour ce qui était de son pays aujourd'hui, c'était vrai que ce pouvait être intéressant de savoir ce qu'il en était devenu. Peut-être avait-il fait la même chose que celui de ses Ancêtres, il avait peut-être disparu. C'était vraiment des questions intriguante si l'on y songeait. Il irait se renseigner évidement! Pour l'instant, il s'occupait plus de calmer la peur d'Elizabeth. Il avait été stupide de seulement mentionner le nom! D'accord, il ne savait pas qu'elle en avait une peur bleue, mais ils étaient si monstrueux qu'il aurait dû s'en douter. En plus, ça avait l'air de la mettre un peu mal à l'aise de parler d'elle-même. Elle était arrivée ici à ses douze ans? Non, mais ils étaient cinglés les kidnappeurs ici?! S'en prendre à des enfants et des adolescents... Quels lâches! Et puis, s'il y avait énormément de choses qui se passaient ici, c'était un peu normal qu'elle ne se souvienne de presque rien.

- Ce n'est pas grave ma belle. Je ne voulais pas un compte rendu détaillé, juste connaître l'endroit d'où tu vennais me suffit. En plus, tu m'as dit que tu avais des pertes de mémoires, alors même si je n'ai pas compris certaines choses, je vais aller me renseigner durant le temps ou je n'aurais rien à faire. Je ne voulais pas te mettre mal à l'aise avec ça. Si je te pose une question et que tu ne désire pas me répondre, dit-le-moi, je comprendrait. Je ne suis pas du genre à tout faire pour avoir ce que je veux dans l'immédiat, je t'aime trop pour te mettre dans l'embarras pour ça.

Nero avait achevé sa phrase par un joli bizou sur la nuque d'Elizabeth. Il savait que la nuque était l'endroit le plus sensible dans la région du cou et il voulait voir la réaction de sa compagne à ce dernier. Si elle ne voulait pas, elle n'aurait qu'à lui dire tout simplement. Il ne voulait pas l'obliger à subir toutes les tortures qu'il lui faisait (^^)!

[Terminé]