juste pour avoir cramer un scientifique....

Quelle chance ! Joseph était dans son bureau en train de nettoyer ses scalpels avec un amour et une douceur qu’il aurait peut-être fait mieux de témoigner à ses patients plutôt qu’à ses instruments. Le feeling de la lame ne faisait aucun doute et il suffisait de voir cette petite flamme malsaine au fond de ses yeux pour comprendre que le scalpel avait déjà fait beaucoup de victimes. Oups ! J’aurais peut-être du éviter de couper cette artère. Mince ! C’est dommage... Maintenant il risque de mourir... Quelle maladresse ! J’aurai du faire attention.

Tant de phrases étaient sorties de sa bouche, comme pour le justifier, mais la raison en était tout autre... C’était pour que les gens autour de lui, aussi bien son patient que les scientifiques sachent qu’il pouvait être très dangereux. Surtout avec un scalpel en main...

Des coups retentirent sur la porte et Joseph se maudit en se rendant compte qu’il n’avait pas entendu arriver l’heureux ou plutôt le malheureux élu. Il soupira et sortit la télécommande de sa poche pour ouvrir la porte qui comme par magie... s’ouvrit sur un garçon. Joseph se souvint avec la rapidité d’un ordinateur de la fiche de cette personne. Cloud Shino. Treize ans, le pouvoir de rapidité, du contrôle du feu et avec un Q.I plus élevé que la normale. Il devait faire dans les 1,60m, il avait des cheveux blancs qui avaient l’air d’avoir été lavés pour la dernière fois il y a des jours et son œil aveugle regardait dans le vide. Joseph fit signe aux scientifiques de s’en aller et se leva pour inviter le garçon de l’endroit où il était :

« Si tu veux bien te donner la peine de t’asseoir, Cloud... »

Il se rassit et prit un autre scalpel dans la main qui commença à frotter.

« Je me nomme Joseph Tracer, je suis, comme tu le doutes grâce à l’écriteau sur la porte de mon bureau, le directeur de cet établissement. Que me vaut le bonheur de ta visite ? »

Cloud entra,s'asseya comme le directeur lui avait dit et commença à lui expliquer le problème.

"Voila.Le problème,c'est que j'ai fait cramer un scientifique tout pourris et que je me fait emmener dans se trou juste pour sa.Voila.c'est tout bete."

*l'odeur du vieux.Voila se que j'aime.*

"Et pour ma défense,je n'ai rien n'a dire."

Joseph, sûrement trop occupé à nettoyer ses instruments qui, à ses yeux, étaient plus importants que des vies humaines et mutantes, se moquait en fait totalement de ce que pouvait dire Cloud. Il soulevait de temps en temps son scalpel pour regarder à quel point il brillait ou si son reflet dedans était net, sinon, il recommençait à l’essuyer avec amour.

« D’abord jeune homme, ce n’est pas un trou. C’est mon bureau. Ensuite j’aimerais bien connaître le nom du scientifique que tu as tué et pour finir... Pourquoi est-ce qu’on t’a amené ici ? D’habitude les surveillants s’occupent de ça et mettent directement les fautifs dans les cachots... Pourquoi ferait-on une exception pour toi ? Trouves-tu que c’est assez propre ? »

Tendant son scalpel, il se replongea dans son travail. Avec concentration, il appuya sur un bouton.

« J’aimerais que deux infirmiers viennent chercher mon jeune ami Cloud s’il vous plaît. Qu’ils attendent devant la porte, je l’ouvrirais quand il faudra. »

Il soupira. Mais qu’est-ce qu’il prenait aux gens ces temps-ci ? Les uns venaient demander une exclusivité sur les patients, les autres venaient dans son bureau pour protéger un ami, ne s’attirant ainsi que des problèmes ou bien ils envoyaient le premier délinquant dans son bureau. C’était n’importe quoi...

Il regarda le scalpel du directeur.

Petit un sale directeur qui énerve tout le monde.Je connais pas le nom du scientifique.
Petit deux.Non.Ton scalpel n'est pas propre.
Petit trois.Tu vas arrêter d'(censure) tout le monde ou je te ferai griller à petit feu sur un barbecue géant.
Et petit quatre.Ton scalpel tu peux te le mettre ou je pense.

Son poing s'enflamma et il donna un coup dans la porte.

Le directeur jeta un coup d’œil à Cloud. Il comprenait mieux maintenant pourquoi on l’avait envoyé ici. C’était compréhensible. Insubordination, désir de vengeance et sans compter l’absence flagrante de discipline dans cette tête un peu trop rebelle à son goût. Quand le jeune homme daigna répondre, Joseph haussa des sourcils. Lui ? Un sale directeur ?! Et assez débile pour ne pas connaître le nom de sa victime, Cloud ne s’arrêta pas là. Il osa dire que le scalpel de Joseph n’était pas propre ! Là, il avait touché son point sensible. Après une demande pas très polie de stopper de torturer les gens et de ranger son scalpel à un endroit fort peu conseillé, Cloud enflamma son poing et tenta de casser la porte. Joseph soupira et commença enfin à parler.

« Tu n’arriveras pas à casser cette porte. Je l’ai expressément construite pour qu’elle résiste à toute attaque des Mutants, qu’elle soit avec le feu, le métal ou même les pouvoirs psychiques... Cette porte, m’entends-tu, est incassable... Bien maintenant, je pense que nous avons un rendez-vous, non ? »

Il ouvrit la porte qui laissa apparaître deux infirmiers plutôt costauds. Joseph leur fit signe de prendre Cloud.

« Bien, Cloud, je pense qu’il est temps de mieux faire connaissance... Et je ne connais pas de meilleur endroit q’une salle d’opération. Bien, voyons ça... C’est bien dommage que mes scalpels soient sales, mais bon, je n’ai pas eu le temps de faire mieux.... Messieurs ! Conduisez monsieur Shino à la salle et faites-lui enfiler nos magnifiques blouses... Je vous suis. »

Les infirmiers partirent, tandis que Joseph prenait sa boîte de lames aiguisées. Bon, il aurait voulu faire ça plus tard, mais certaines personnes ne voulaient vraiment pas écouter ses conseils. Qu’y pouvait-il ? Les infirmiers étaient au bout du couloir quand le directeur quitta son bureau et les rejoignit.

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